Travail en hauteur : 5 règles de sécurité

Travail en hauteur : 5 règles de sécurité

Les ouvriers qui réalisent des travaux de toiture, de construction ou de nettoyage peuvent souvent être amenés à travailler en hauteur. Ils s’exposent alors à des risques divers comme les chutes qui entraînent de graves conséquences : lésion, paralysie, amputation voire décès. Effectuer un travail en hauteur nécessite une prudence accrue de la part de l’employé ainsi que la mise en place de dispositifs de sécurité par l’employeur. Voici 5 règles de sécurité dont il faut absolument tenir compte dans un travail en hauteur.

Mettre des garde-corps à disposition des employés

D’après la réglementation canadienne, les employeurs doivent se conformer aux exigences de sécurité relatives au travail en hauteur afin de protéger au maximum leurs salariés. La mise en place d’un système de garde-corps fait partie des mesures préventives primaires. Il existe différents types de garde-corps adaptés à chaque toiture, entre autres : les garde-corps fixés à l’acrotère, les garde-corps autoportants pour la toiture plate ou à faible pente, les garde-corps sur bac sec…

Fixés de manière temporaire ou permanente, ces dispositifs de sécurité permettent de protéger au mieux vos employés. D’ailleurs, ce sont des systèmes faciles à installer.

Pour le ravalement de façade, l’utilisation de barrières de protection telles que les plate-formes élévatrices, l’échafaudage ou les barrières écluses de sécurité est strictement recommandée.

Bien choisir et vérifier les EPI appropriés

Outre les dispositifs de protection collective, chaque employé doit s’équiper des équipements de protection individuelle (EPI) lors d’un travail en hauteur. Casque et harnais de sécurité sont ses alliés. Par ailleurs, il faut opter pour des modèles de harnais conformes aux normes CE. Qualité, performance, confort, ergonomie et fonctionnalités sont les critères à prendre en compte lors de l’achat.

Il est également nécessaire de faire une étude des besoins et des risques probables avant d’effectuer l’achat des équipements. Tous les harnais ne peuvent pas s’adapter à n’importe quel type de travail. Par exemple, pour un soudage en hauteur, il faut plutôt opter pour un Kevlar qui est plus résistant au lieu d’un harnais standard en nylon. Pour garantir le confort de vos employés lors de la réalisation des tâches, veillez à ce que les harnais soient adaptés à leur taille. Ainsi, ils pourront les ajuster correctement.

Autre point essentiel à considérer : la vérification des harnais et des longes. Ceux-ci doivent être inspectés régulièrement par une personne compétente, capable de détecter les défauts des équipements et de les corriger. De même, avant chaque intervention, le salarié doit vérifier l’état de son harnais. Il doit être en mesure de reconnaître les défauts acceptables ou non et de savoir ce qu’il faut faire. Les rapports de vérification sont à enregistrer dans un registre qui est consultable à chaque début d’intervention sur chantier.

Bien comprendre la distance de chute

Porter des EPI anti-chute ne sert vraiment à rien si vos employés atteignent le sol avant l’enclenchement du système. Par exemple, une longe de 2 mètres ne suffira pas à protéger de manière optimale un ouvrier se trouvant à 3 ou 4 mètres du sol. Pour calculer la distance de chute réelle, il faut tenir compte :

– de la longueur de la longe ;
– de l’étirement du harnais ;
– de la taille de l’employé sous l’anneau en D ;
– du fléchissement dans le harnais ;
– et du déploiement de l’absorbeur d’énergie.

Si on veut utiliser une longe de 2 mètres munie d’un dispositif d’absorption d’énergie, il faut compter une hauteur minimum de 6 à 8 mètres du sol.
Il est possible d’effectuer un calcul de la distance minimale de chute sur Internet. Pour ce faire, consultez le site officiel de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST).

Choisir un point d’ancrage solide

Peu de travailleurs en hauteur sont conscients du danger que représente un point d’ancrage pas suffisamment solide (tuyau en PVC, acier décoratif…). Selon la norme, un bon point d’ancrage doit être capable de supporter une force de 10 kN pendant 3 min.

Pour garantir la sécurité de l’employé, il faut absolument opter pour une fixation sur un acier de construction ou un système d’ancrage manufacturé.

Former les employés

La législation impose aux employeurs de donner à ses salariés la formation adéquate au travail en hauteur. Celle-ci visera à leur fournir le maximum d’informations et de connaissances nécessaires afin de prévenir les dangers liés à leur intervention sur chantier. Il est à noter que les accidents dans le BTP sont principalement causés par les chutes de hauteur. Celles-ci entraînent soit l’incapacité permanente et l’arrêt de travail de la victime, soit le décès de cette dernière.

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