L’installation de toilettes à compost au sein de votre logement contribue à la protection de l’environnement. Vous ferez également plus d’économies d’eau et d’argent. Il existe cependant une réglementation sur la construction de toilettes à compost.
La réglementation sur la construction de toilettes à compost
Depuis 2009, la loi française autorise tous les citoyens à installer des toilettes sèches ou à compost au sein de leur foyer, à condition que ces dernières n’entraînent aucune nuisance (olfactive ou visuelle), venant notamment de rejets liquides en dehors de la parcelle et de pollution des eaux de surface ou souterraines, pour les habitations environnantes et pour l’environnement. Pour faciliter le traitement des déchets (urines et fèces), il est conseillé de les mélanger à un matériau organique comme la sciure de bois, ce qui produira par la suite un compost. Pour la collecte des déchets, utilisez une cave étanche, et videz-la régulièrement sur une aire sans écoulement. Dans le cas où seules les fèces seraient traitées par séchage, veillez à ce que l’urine puisse rejoindre le système de traitement des eaux usées ménagères. Pour cela, renseignez-vous sur les dispositions en vigueur dans votre commune.
La construction des toilettes peut se faire sans déclaration préalable de travaux. Il faut cependant que vos toilettes sèches soient :
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- installées avec ou dans un « cabinet d’aisances » ;
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- raccordées au réseau d’assainissement collectif ;
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- n’entraînent aucun écoulement en dehors de votre parcelle ;
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- ne génèrent aucun rejet liquide lors du compostage des déchets organiques ;
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- ne gênent pas vos voisins, même si vous pouvez librement la construire sans les prévenir.
Toutefois, si vous souhaitez construire une cabane un peu spéciale au fond de votre jardin, déclarez votre projet d’installation de toilettes à compost et demandez un permis de construire auprès de votre mairie.
Le fonctionnement des toilettes à compost
Les toilettes à compost possèdent de nombreuses appellations : toilettes sèches, toilettes à sciure de bois et toilettes à litière bio-maîtrisée ou TLB. Vous pouvez vous y asseoir ou vous accroupir pour faire vos besoins. Ces toilettes disposent d’un dispositif de collecte et de compostage, et sont dépourvues d’eau de dilution ou de chasse. En d’autres termes, les toilettes sèches fonctionnent indépendamment des égouts. C’est pourquoi, elle sont recommandées pour les maisons non connectées au réseau municipal. Elles permettent ainsi de traiter tous les excréments et papiers hygiéniques dans une chambre dédiée. Leur installation offre également de nombreux avantages comme :
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- Une réduction considérable de votre consommation en eau.
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- Le recyclage des matières organiques et des nutriments végétaux par le processus de compostage. Celui-ci est favorisé par les micro-organismes qui décomposent les matières organiques, tout en produisant de la chaleur, du dioxyde de carbone et de l’eau.
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- Le traitement facile des eaux usées restantes.
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- Le prétraitement des substances susceptibles de nuire à l’environnement.
Conseil : Afin d’augmenter l’aération dans la chambre de compostage et d’éloigner les mauvaises odeurs, installez un système de ventilation.
Le prix des toilettes à compost et de leur installation
Le prix des toilettes sèches est déterminé en fonction du modèle choisi et des matériaux qui les composent. Comptez :
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- entre 15 et 150 euros pour des toilettes sèches à litière ou à coupeaux ;
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- entre 600 et 1 000 euros pour des toilettes sèches à séparation à la source ;
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- entre 1 500 et 2 500 euros pour des toilettes sèches à gros volume.
Quant à la pose, elle varie en fonction de l’artisan chargé des travaux. Prévoyez en moyenne entre 50 et 110 euros. Ce tarif se subdivise :
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- en frais de déplacement, compris entre 20 et 50 euros ;
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- en coût de main d’œuvre, situé entre 30 et 60 euros par heure d’intervention.