Ni béton ni acier. Le bois, matériau naturel noble par excellence, veut rompre avec les stéréotypes et laisser derrière lui ces clichés qui en font un produit supposé non durable, faible et inflammable.
Actuellement, l’architecture semble revenir aux sources et voit son avenir dans le bois, désormais dans une version durable et avec une empreinte carbone bien inférieure à celle des structures en béton et en acier.
Non, le bois n’est pas un nouveau matériau de construction. Mais c’est l’un des plus anciens, qui aujourd’hui fait preuve de résistance face aux différentes alternatives.
Des appréhensions pas toujours justifiées à propos du bois
Il existe deux grands mythes liés à la construction en bois. Le premier dit que c’est un matériau facilement inflammable ; et le second questionne la résistance du bois par rapport à une agression physique.
C’était jusqu’à ce que le bois lamellé-croisé soit né !
Le bois lamellé-croisé – quand la technologie rencontre la tradition
Le bois lamellé-croisé est la principale forme d’utilisation du bois dans la construction de bâtiments. Il s’agit de panneaux constitués de couches de planches de bois massif croisées et collées sous pression. Ils peuvent avoir la taille d’un mur entier.
Mondialement appelé CLT (Cross Laminated Timber en anglais), il est devenu le «super bois» pour la construction de bâtiment. Plusieurs caractéristiques en font un matériau très attractif. Par exemple, il isole la chaleur et le froid, évitant de le transmettre à d’autres matériaux et à l’environnement interne des bâtiments. En pratique, il offre une meilleure isolation naturelle, qui peut être 20 fois plus élevée que les matériaux traditionnels (comme le béton), ce qui lui permet de mieux gérer les conditions de température et d’humidité.
Contrairement à ce que l’on imagine, la protection naturelle des arbres contre le feu est le bois carbonisé, en raison de son pouvoir isolant. Bien qu’il perd de sa masse structurelle, lorsque la source de la flamme est supprimée, le feu s’éteint. Au lieu de cela, lorsque l’acier est chauffé, il devient un peu plus faible. Les bâtiments en acier s’effondrent le plus fréquemment à cause des incendies.
Le bois : un matériau éco-durable
L’utilisation du bois répond à plusieurs problèmes, dont le changement climatique. L’idée est de construire avec des matériaux respectueux de l’environnement et avec une empreinte CO2 minimale. Dans cette compétition, le bois est sans égal.
Les constructions en acier et en béton, par exemple, laissent une empreinte carbone responsable de 5 à 8 % des émissions mondiales. Cette empreinte carbone est constituée de tous les gaz à effet de serre émis pour fabriquer ces matériaux.
Le soi-disant «bois du futur» a été soumis à plusieurs tests. En eux, il a été déterminé, par exemple, qu’une construction traditionnelle en béton de 30 mètres émet 30 tonnes de CO2. L’impact d’une même construction sur le CLT est bien moindre : il peut capter 12 tonnes de CO2.
En termes simples, le bois compense ses émissions de production avec ce qui est capté par les arbres, qui stockent le carbone au lieu de le renvoyer dans l’atmosphère.
Plus qu’un ouvrage
Construire en bois à notre époque n’est pas quelque chose d’étrange. Pas en Europe du moins. La tendance des constructions de bâtiment prend une ampleur considérable. Si bien que les propriétaires d’anciens ouvrages en bois sont prêts à débourser des montants considérables pour restaurer leurs infrastructures.
Au-delà des avantages en termes de coût, d’environnement, d’isolation et de confort, une construction en bois possède une valeur sentimentale unique. Sûrement dû au caractère naturel et vivant du matériau. Et le bois étant une matière intemporelle, qui évolue avec le temps, ne vous étonnez pas de découvrir de plus en plus d’alternatives sur les chantiers.
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