Il n’est pas du tout agréable de se faire engueuler par son voisin car on fait trop de bruit. D’ailleurs, c’est tout à fait compréhensible avec les gênes que cela occasionne. Pour éviter ces désagréments, il est recommandé de procéder à l’isolation du sol en y posant une chape acoustique. De quoi s’agit-il ? Quels sont les différents types de chape et combien coûtent-ils ? Les réponses dans l’article.
La réglementation sur l’isolation acoustique
La loi est stricte au sujet de l’isolation phonique d’un bâtiment. Le but de la réglementation est de limiter au maximum les perturbations causées par les bruits aériens (sons de la voix, de la TV, de la musique…) et les bruits d’impact (bruits des pas, d’objets qui tombent…).
Selon la nouvelle réglementation acoustique, les seuils d’isolation phonique d’un bâtiment neuf ou en rénovation est de :
- 53 décibels pour les bruits aériens intérieurs ;
- 30 décibels pour les bruits aériens extérieurs ;
- 58 décibels pour les bruits d’impact.
La chape acoustique, c’est quoi ?
Afin d’amortir les chocs sur le sol d’une maison plain-pied ou les bruits émanant de chaque étage d’un bâtiment, il est nécessaire d’effectuer des travaux d’isolation du sol. Comparée à l’isolation du plafond, celle du plancher est beaucoup plus simple à mettre en œuvre.
La chape acoustique est un dispositif permettant d’atténuer toutes sortes de bruits entre les niveaux d’un immeuble. Elle est constituée en général, d’une chape fluide et d’un isolant.
La technique utilisée est très simple : le chapiste désolidarise la chape acoustique des éléments qui l’entourent. La dissociation est effectuée par rapport au support (dalle de béton, plancher en bois…) et par rapport à la couche de circulation ou revêtement (parquet, carrelage…). Il faudra également éviter de faire entrer en contact le revêtement de sol et les murs ou les cloisons. De même, les plinthes ne doivent pas toucher le revêtement. C’est l’association support-isolant-chape qui va réduire l’impact des bruits.
Comment est posée la chape acoustique en construction ou en rénovation ?
La chape acoustique en rénovation
La solution la plus courante consiste à faire glisser une couche dite « résiliente » sur le support déjà en place. Pour un parquet, on utilise la technique de pose flottante tandis que dans la pose de carrelage, on emploie la technique dite « collée ». Sur toute la périphérie du sol est fixé un joint en mousse. Comme il ne doit pas y avoir de contact entre le revêtement et les plinthes, le joint sera rabattu au niveau de ces derniers.
Les chapes acoustiques sont commercialisées en kit. Elles sont composées de chape et de feuilles de polyéthylène.
La chape acoustique dans la construction
Le chapiste recouvre d’abord le support avec un film puis, il pose l’isolant acoustique. Par la suite, il va faire couler la chape flottante qui va servir de support au revêtement.
Quels types de chape fluide utilise-t-on ?
Comme pour l’isolation thermique du sol, la chape fluide utilisée peut être de deux sortes :
- la chape ciment : constituée d’un mélange de sable, de ciment, de plastifiant et de fluidifiant. Elle convient à tout type d’espace.
- la chape anhydrite : élaborée à partir de calcium, de sable, de fixateur ou d’activateur.
Par rapport à la chape traditionnelle, ces deux types de chapes possèdent beaucoup d’atouts, à savoir :
- la rapidité de la pose : 2 heures suffisent pour mettre en place une chape de 100 m² ;
- l’absence de ferraillage : la pose ne nécessite aucune structure en fer, ce qui facilite évidemment la mise en œuvre de la chape ;
- la flexibilité : les deux chapes s’adaptent à n’importe quel espace du fait de leur fluidité ;
- un rendu excellent en matière d’isolation phonique : la chape ciment et la chape anhydrite sont plus performantes car elles couvrent la totalité du support.
Le coût de la réalisation d’une chape acoustique
Le prix de la chape acoustique dépend de son épaisseur, de la méthode de pose choisie et des performances souhaitées. Pour vous procurer un kit de sous-couche résiliente de 5 mm d’épaisseur, comptez aux environs de 3,5 euros le m². En revanche, si vous voulez faire appel à un professionnel, prévoyez une somme de 30 euros par m².