Pour rénover votre parquet, la céruse est une solution. C’est une technique décorative relativement ancienne, car elle est apparue au début de la Renaissance. Elle repose sur un principe simple : creuser les veines lisses du bois pour y introduire un pigment, pour augmenter le contraste.
Principes de base de la céruse de parquet
Traditionnellement blanche, la nuance de céruse était à l’origine de la « céruse » (carbonate de plomb), très toxique. Heureusement, elle a été remplacée par du blanc de zinc ou de titane. Cette méthode peut s’appliquer à tous les bois « nus », neufs ou déroulés : lambris, parquets, meubles, etc. Mais, certaines essences de bois s’y prêtent plus que d’autres. En effet, le chêne et le châtaignier conviennent particulièrement à cet exercice. La plupart des résineux aussi supportent bien la céruse, tant que vous ouvrez les pores plus soigneusement. En revanche, les des essences exotiques, à l’exception du wengé, sont déconseillées pour ce type d’application.
Il existe aujourd’hui toute une gamme de couleurs et de techniques, pour obtenir un « effet céruse ». Nous aborderons ici la méthode « à l’ancienne », avec de la pâte à céruser et de la cire.
Technique d’application de céruse de parquet
-
Étape 1 : préparation du parquet à céruser
Le parquet doit être propre et sec. Si nécessaire, vous pouvez le poncer, mais pensez à le dépoussiérer ensuite.
À ce stade, il est possible de teinter le parquet pour un effet plus contrasté. Pour cela, essuyez la tache avec du coton pour absorber « la peinture », puis essuyez l’excédent avec un chiffon pour qu’il n’ait pas trop d’effet. Cela uniformisera le ton du parquet.
À l’aide de la brosse métallique (ou de la paille de fer), et dans le sens des fibres, creusez les veines tendres du bois. Une brosse à poils plus courts et plus agressifs conviendra si votre parquet est fait de bois massif. Par contre, s’il est constitué d’essence de bois plus « douce », servez-vous de brosse avec des poils assez longs, et moins agressifs. Dans les deux cas, évitez de courir le risque de marquer le bois. Une fois le grain accentué (nous parlons aussi « d’ouvrir les pores » du bois), dépoussiérez à nouveau et très soigneusement.
-
Étape 2 : la céruse
Appliquez la pâte à céruser sur le parquet, en faisant des mouvements circulaires pour bien pénétrer dans les pores du bois. Il ne faut pas lésiner sur la quantité. Une fois que vous avez recouvert tout le parquet, laissez reposer pendant une heure. Enlevez ensuite l’excédent de produit avec de la laine d’acier ou un chiffon. À la fin de cette étape, il ne faut pas oublier de dépoussiérer le parquet avec une brosse.
-
Étape 3 : les finitions
Une fois la céruse sèche, poncez l’excédent avec de la laine d’acier. Attention à ne pas le faire dans le sens des fibres. La meilleure méthode, c’est de faire le ponçage perpendiculairement ou en mouvements circulaires. Ne vous attardez pas sur une zone. En effet, vous risquez d’enlever trop de céruse et de devoir recommencer.
Si vous n’avez pas teinté le bois avant de le cirer, vous pouvez terminer le ponçage au papier de verre fin. Pour cela, il faut ensuite refaire le dépoussiérage.
Le parquet peut ensuite être repeint avec un vernis cellulosique ou polyuréthane, surtout si le sol est souvent exposé à l’eau ou à l’huile. Cirez le parquet puis lustrez-le pour obtenir une couleur douce et brillante.
** À noter que des pâtes de chaulage peuvent être appliquées comme la cire. Elles doivent sécher 48 heures avant de poncer le parquet dans le sens du grain du bois.
