En moyenne, les Français consomment 150 litres d’eau par jour par habitant. Pour l’usage domestique (douche, toilettes, cuisine, piscine…), la consommation de certaines familles dépasse les 250 litres par membre. Il est donc avantageux de disposer d’un dispositif d’exploitation d’eau souterraine pour assurer, ou du moins, combler ses besoins au quotidien.
Le prélèvement d’eau souterraine est une opération qui consiste à exploiter l’eau présente sous son terrain, pour usage domestique (hygiène, arrosage, et rarement à l’alimentation pour une habitation qui n’est pas reliée à un réseau de distribution d’eau). Mais les personnes exploitant l’eau souterraine sont tenues à fournir de l’eau potable à leur famille et les visiteurs. L’analyse de l’eau est obligatoire après la création du puits, auprès d’un laboratoire agréé, pour statuer que l’eau est propre à la consommation.
Toute personne qui procède à un prélèvement d’eau souterraine à usage domestique a l’obligation d’informer la municipalité, au moins un mois avant le début de l’ouvrage. Elle doit remplir le formulaire Cerfa 13837*02 (Déclaration d’ouvrage : prélèvements, puits et forages à usage domestique).
Puits ou forage ?
Que vous effectuiez un creusement de puits ou de forage, il faut savoir si votre terrain est propice à la construction.
Il est également important de bien situer l’aquifère, qui est un sol capable de retenir l’eau. On fait appel à des experts pour ce genre d’opération. Vous pouvez aussi vous orienter vers les collectivités territoriales, ou consulter les cartes du BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) pour vous renseigner sur la localisation des nappes d’eau souterraine.
Le puits d’eau est un large trou creusé sur le sol pour récupérer l’eau qui s’infiltre dans le sol. La profondeur du puits dépasse rarement une vingtaine de mètres. Le diamètre varie entre 1 et 1,2 mètre, juste pour permettre au puisatier (l’artisan qui creuse le puits) de descendre pour effectuer le travail. L’eau du puits est abondante en saison de pluie, mais de quantité médiocre en période sèche.
Le coût d’un creusement manuel de puits, d’une dizaine de mètres de profondeur, est d’environ 1 500 €. S’il est mécanisé, avec pose de pompe, pour atteindre rarement la centaine de mètres, il peut vous coûter jusqu’à 13 000 €.
Quant au forage, c’est un principe différent. La profondeur peut se situer à plus d’une centaine de mètres. L’opération consiste à creuser un trou pour atteindre la nappe phréatique. Le diamètre est nettement plus petit, juste pour permettre d’introduire un PVC afin de capter les veines d’eau. Le forage permet d’obtenir une quantité d’eau plus importante et mieux adaptée pour avoir un débit d’eau plus important. Mais le forage coûte plus cher. Il faut dépenser jusqu’à 100 € par mètre linéaire de forage. Il faudra également prévoir l’achat de l’équipement nécessaire (pompe, câble, tubes PVC…) d’à peu près 1 500 €.
Le diamètre idéal de forage d’eau
Le diamètre de forage le plus réduit est de 50 millimètres. Mais il peut atteindre les 300 millimètres pour l’avant-trou, notamment pour le forage de faible profondeur. Il est déterminant pour avoir un bon débit d’eau, tout en permettant de mettre en place le dispositif de pompage adéquat, jusqu’à 8 000 litres par heure s’il atteint la profondeur d’une centaine de mètres.
Le diamètre idéal de forage motorisé d’eau (le plus couramment pratiqué) est de 200 à 300 millimètres. La plupart des pompes immergées mesurent 6 pouces (soit environ 150 millimètres de diamètre). Le GC-DP 1340 G (de marque allemande Einhell) est une des meilleures pompes immergées électrique sur le marché. Il faut faire attention quant au même modèle sous-licence, fabriqué en Chine, dont le prix est nettement plus bas, mais d’une performance qui laisse à désirer. Il a 8 pouces (200 millimètres) de diamètre et permet un pompage jusqu’à 23 000 litres d’eau par heure, d’une immersion à 5 mètres. Il est capable de remonter de l’eau à une hauteur de 10 mètres. Sa puissance est de 1 300 Watts. Elle coût 210 €.
